Charlevoisien pure laine, Clément parcourt les scènes musicales de la région depuis son plus jeune âge. Mordu de musique, il a été jusqu’à créer Le Festif! de Baie-Saint-Paul sur un coup de tête, ou plutôt, sur un coup de cœur. Vivant désormais de sa passion, il se définit lui-même comme « autodidacte de l’événementiel ».
...Charlevoisien pure laine, Clément parcourt les scènes musicales de la région depuis son plus jeune âge. Mordu de musique, il a été jusqu’à créer Le Festif! de Baie-Saint-Paul sur un coup de tête, ou plutôt, sur un coup de cœur. Vivant désormais de sa passion, il se définit lui-même comme « autodidacte de l’événementiel ». Histoire d’un gars de région à la fierté contagieuse.
La piqûre musicale, il l’a eue très tôt. À l’âge de 7 ans, Clément assiste à Secondaire en spectacle à la polyvalente. C’est le coup de foudre : « Ça résonnait en moi, j’ai tellement tripé, je rêvais de devenir musicien. » Dans les années qui suivent, l’effervescence de son coin de pays le marque à jamais. Depuis les répétitions du groupe de musique de son frère dans le sous-sol de la maison familiale jusqu’aux multiples concerts des groupes locaux, la musique était partout. Puis il y a eu Tadoussac et les premières expériences de festival en région. « Mais je me rends compte que je ne me rappelle pas des groupes mais de l’ambiance. C’est une autre façon de vivre la musique. »
Ayant toujours à cœur la rencontre et le partage, Clément a gardé cette préférence pour les petites salles qui lui permettent de vivre des émotions en tout genre. « On vit quelque chose avec l’artiste mais aussi avec le public. » Pour lui, qu’il se trouve au Cercle à Québec, à La Taverne à Saint-Casimir ou à l’Auberge La Fascine à L’Isle-aux-Coudres, c’est toujours la proximité avec l’artiste et l’expérience partagée avec les autres qui priment. « Mais ça reste difficile à définir comme émotion, parce qu’au final c’est en dedans de nous que ça se passe. »
Puis est venue la grande histoire, celle du Festif!. Si on dit que les plus belles épopées entrepreneuriales naissent dans un garage, celle de Clément est née dans la roulotte de sa mère. À l’époque travailleur de rue, il a eu la révélation à l’été 2009, lors des festivités entourant le 25e anniversaire du Cirque du Soleil : c’est décidé, lui aussi ferait vibrer sa région à grand coup d’événements culturels.
«On a rencontré le maire le soir même, trois jours après on était au CLD et début septembre notre planning était fait.»
- Clément Turgeon
Huit mois plus tard avait lieu la première édition du Festif!, et ce sont désormais quelque 25 000 personnes qui envahissent Baie-Saint-Paul chaque mois de juillet.
Ce sont d’ailleurs eux, les festivaliers, qui sont au cœur des préoccupations de Clément. Ceux-là mêmes qui ne veulent pas que le festival grossisse parce qu’ils désirent garder une expérience à échelle humaine, avec des produits locaux et des événements intimistes. Parce que c’est ça, le Festif! : une communauté tissée serrée, des traditions qui se créent entre festivaliers et résidents, une envie collective de vivre des expériences nouvelles et une ambiance comme il n’en existe nulle part ailleurs. « Même les gens qui ne sont jamais venus savent qu’il se passe quelque chose ici. » Bien sûr, le festival a un impact économique local non négligeable (plus de 2,5 millions de dollars en retombées), mais il a avant toute chose un impact humain extraordinaire.
«Un festival, ce n’est pas juste de la musique, c’est aussi une célébration. Il y a tant de choses en arrière des spectacles eux-mêmes, c’est une expérience incroyable.»
- Clément Turgeon
Fier ambassadeur de son coin de pays, Clément fait partie de ces visionnaires qui mettent sur pied des événements uniques, mais aussi, et surtout, qui créent ces moments magiques dont eux seuls ont le secret. Car s’il est bien une certitude, c’est qu’un spectacle n’est rien sans les rencontres extraordinaires qu’il peut générer.
À surveiller:
Les inscriptions au Cabaret Festif! de la relève.