Tous les ans, en février, le Mois de l’histoire des Noirs met en lumière ces communautés ainsi que leurs contributions passées, présentes et futures à la construction et au développement du pays.
...Ce grand évènement nous permet entre autres de reconnaître, de célébrer, puis de mettre en lumière l'histoire et la vivacité des communautés noires d’ici et d’ailleurs. Collectivement et solidairement, le milieu des arts a favorisé – et favorise toujours – la prise de parole, la mise en action, la création d’espace où seuls le travail et le talent permettent de se distinguer. À l'occasion du Mois de l’histoire des Noirs, nous souhaitons vous présenter des actrices et acteurs culturels de ces communautés, en Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches, qui célèbrent leur identité et soulignent leur histoire par le chant, la danse, les mots. Leur art parle d’eux beaucoup mieux que nous pouvons le faire, alors écoutons-le.
D’origine congolaise et cadet d’une famille de six enfants, Jay Jay est une bombe charismatique, rafraîchissante aux airs de diamant brut. Encore aux portes de l’adolescence, du haut de ses douze ans, Jay Jay dépeint sa réalité avec talent, finesse et lucidité: de l’école au terrains de basketball du quartier St-Pie X au restaurant que tient sa mère. Il fait figure d’exception avec son flow et son univers musical lumineux. Déjà, son talent lui a déjà permis de collaborer avec les plus grands: Souldia, Tissa et Shreez.
Son vidéoclip Malewa l’a mis sur les radars des radios d’ici. Pour en savoir plus sur Jay Jay, consultez le site web de Disques 7ième Ciel.
D’origine rwandaise, Justice Rutikara a grandi à Limoilou, pavant la route à nombre de jeunes, comme Jay Jay, qui rêvent de se tailler une place dans le monde. Passionné par les arts visuels, l’interprétation, puis le 7e art, il s'investit dans l’écriture et la réalisation d’œuvres cinématographiques. Ses œuvres documentaires et de fiction témoignent d’un désir d’explorer la beauté et l’absurdité de l’expérience humaine à travers son concept du « chaos harmonique ». Dans un foisonnement de points de vue différents, au contingent de plusieurs cultures, religion et mouvement de pensée, il expose la complexité du monde. Conteur né, ses œuvres lui ont notamment valu le Prix de la Relève 2018 à la Course des régions pancanadienne, une nomination comme meilleur réalisateur de l’année au Gala Dynastie 2020 et le Prix Gémeaux de la relève 2021.
En attendant son prochain long métrage, le documentaire La cité des autres, qui lui a valu d’être (aussi et plus près de chez nous) finaliste au prix Relève professionnelle de Culture Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches, est disponible sur Ici Tou.tv. Pour plus de détails sur Justice Rutikara, visitez son profil à l’Union des artistes, le site web de Main Film ou lisez cette entrevue menée par Touki Montréal.
Originaire du Bénin, Jean-Fabrice a immigré au Québec en 2008. Après trois ans d’études à l’Université du Québec à Rimouski, il plie bagage direction la Capitale-Nationale. Mis sur la voie du slam grâce à Grand Corps Malade et la découverte de soirées micro ouvert à Québec, il s’est déjà frayé un chemin jusqu’à l’élite du slam de Québec sous le nom d’Acide Ludique. Il peint avec ses mots le monde qui nous entoure, la vie et la quête de l’héroïsme dans le quotidien. Slameur à la verve tantôt touchante, tantôt drôle, mais qui ne laisse jamais indifférent, il offre une poésie moderne au ton authentique et libre. La plume d'Acide Ludique est de celles qui vous titillent le sourire et vous mettent le cœur au chaud. Nous attendons avec impatience son premier spectacle solo, aussi poétique que divertissant.
Requiem pour un héros sera présenté à la Maison de la littérature dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs de Québec, en collaboration avec la Table de concertation du même nom. Pour en savoir plus sur Acide Ludique et le slam, lisez cet article de Radio-Canada.
Aïcha Bastien N’Diaye affiche avec fierté son identité afro-autochtone, notamment par le biais de la danse. Issue de la nation Huronne-Wendat, Aïcha est initiée au mouvement par la danse traditionnelle de la Guinée tout en grandissant sur le territoire de Wendake. À la suite de sa formation supérieure en danse, elle développe un intérêt pour la chorégraphie. Instinctivement, elle unit les différents styles de danse et présente le traditionnel d’une façon rafraîchissante et contemporaine. Portée par son engouement pour la physicalité et l’expressivité, ses performances et ses prises de paroles sur les réseaux sociaux permettent d’inspirer une nouvelle génération de jeunes à être fiers et fières de leur identité, sans retenue.
En plus d’être productrice, créatrice de contenu, interprète, chorégraphe, elle sera de la prochaine saison de Décoloniser l’histoire à Télé-Québec. On apprend à la connaître dans cette capsule d'Urbania, où elle se révèle davantage avec son papa. Pour en découvrir plus sur Aïcha Bastien N’Diaye, lisez cet article paru dans Le Devoir ou consultez le site web de l’École de danse de Québec.
Joseph Sarenhes a développé, tout comme sa sœur Aïcha, une identité musicale très jeune. D’abord danseur – c’est de famille – il s’initie au rap, puis s’y affirme, y trouvant le moyen de représenter ses identités plurielles, de dénoncer les injustices. Son rap aux influences R&B est marqué par des sonorités à mi-chemin entre les rythmes des pow-wow et les musiques ouest-africaines. Révélé, en 2021, grâce à la pièce The Burden, il dévoile quelques mois plus tard son premier minialbum Pride & Chains, réalisé dans le cadre du projet Échelon (une initiative cofondée par le rappeur Webster afin de développer les carrières d’artistes issu.e.s des communautés racisées et autochtones de Québec). Désormais sollicité pour composer des musiques de films et de pièces de théâtre, ici comme aux États-Unis, Joseph a été nommé parmi les cinq recrues du rap québécois à surveiller en 2023, par le magazine Parole et Musique de la SOCAN.
D’ici l’annonce de sa prochaine prestation, nous écoutons sa musique. Pour en connaître davantage sur Joseph Sarenhes, consultez le site web du Festival OFF de Québec.